Abigail Janjic traque et caresse l’image depuis une dizaine d’années. Qu’elle peigne, qu’elle scanne, qu’elle découpe, qu’elle imprime, dans ses collages, elle se confronte et nous met en contact avec cette pseudo-évidence fuyante et protéiforme qu’est l’image. Son travail effectue sans répit des allers-retours entre les plans, murs et sol, les articulant par des filaments, des tiges qui sont autant de traits dans l’espace faisant circuler notre regard. Elle joue les équilibres fragiles. Il en résulte souvent une tension joyeuse entre chaos et élégance.
Elle a exposé à ZQM à Berlin, à la galerie Larspalm en Suède à Sandviken et au Centre d'art contemporain de Genève durant l'exposition "Protein Fix" curaté par Maya Rochat et U5. Elle participe en 2019 aux Bourses Berthoud, Lissignol-Chevalier et Galland, expose à la Salle Crosnier (GE) ainsi que dans l’espace indépendant Body & Soul (GE), à la BIG (Biennale des espaces d’arts indépendants), à la Ferme de la Chapelle (GE) et à la Jungkunst de Winterthur. En 2020, elle fut lauréate d’une résidence d’artiste en Serbie organisée par le Service culturel de Meyrin et le SKK et a également participé au projet “Art Emerges” organisée par la Vögele Kultur Zentrum à Zurich.
Depuis 2020, Janjic tend à évoluer vers un nouveau chapitre, faisant résonner danse et arts visuels. Après une première performance présentée à Kvaka 22 à Belgrade lors de sa résidence en Serbie, elle obtient, en mai 2020, la Bourse du Commun de la ville de Genève. Cette précieuse aide lui a permis continuer ses recherches à Projet H107 (lieu pour la danse contemporaine à Genève) avec deux danseuses suisses.
Abigail Janjic est également l’une des instigatrices de la résidence OPTIC avec le collectif KRIG ( Karin Bäckström et Jon Permann). Cette résidence a pour but de connecter la scène culturelle suisse et suédoise et est soutenue par la fplce, iaspis, ainsi que Konstfrämjandet Gävleborg.