Opus 1

Nikias Imhoof

Lorsque j'ai cherché à déterminer le répertoire d'un premier disque (enregistrement prévu en juin 2024 à la Salle de Musique de la Chaux-de-Fonds), je me suis attaché à la notion de « début ».

C'est ainsi que l'idée de présenter un programme autour de l'Opus 1 a émergé. En musique, le numéro d'opus sert à situer une pièce dans le catalogue de l'œuvre d'un compositeur. Majoritairement dans la musique allemande, depuis Beethoven jusqu'au milieu du XXe siècle, les compositeurs marquent eux-mêmes d'un numéro d'opus leurs œuvres essentielles.

Dans ce classement, l' Opus 1 occupe une place importante : il représente la composition inaugurale à partir de laquelle un compositeur débute son classement, le socle sur lequel le compositeur décide de bâtir son œuvre. Guidé par cette idée, j'ai choisi de construire mon premier disque autour de trois « premières » œuvres , trois Opus 1 pour piano solo : la Sonate en Do majeur op. 1 de Johannes Brahms, la Sonate op. 1 d'Alban Berg et la Sonate op. 1 de Hanns Eisler.

Le choix de ces œuvres, trois opus initiaux, de trois compositeurs distincts, propose une approche novatrice du « grand répertoire ». En les réunissant, ce programme retrace l'évolution de la musique allemande du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Trois jalons de l'histoire de la sonate mènent l'auditeur du romantisme jusqu'à l'atonalité : de la jeunesse flamboyante de Brahms, en passant par l'expressionnisme éblouissant de Berg, on aboutit à la vivacité atonale de Eisler.

Le programme
Alban Berg, Sonate opus 1
Johannes Brahms, Sonate opus 1
Hanns Eisler, Sonate opus 1

Le 2 février 2024 à 12h15 au Centre le Phénix, Fribourg

Le 14 mars 2024 à 20h au Monde à Part, Carouge